Beauxbâtons, à l’inverse de Poudlard, ne divise pas ses élèves en fonction de leur caractère mais en fonction de leur statut social. Appelées classes et non maisons, celles-ci sont au nombre de cinq et ont chacune été inspirée par un grand sorcier de l’époque où l’institut a été fondé. Archambaud de Chateaubriand, Bohémond Guillory, Brunissende Vauquelin, Elzéar Chastain et Hersende Salvage ne sont pas les fondateurs de cet école de magie, bien qu’ils aient largement contribué à sa création. Certains se sont battus pour que leurs valeurs soient représentées et d’autres ont simplement financé sa construction. Une légende présente depuis les débuts de Beauxbâtons suggérerait que les familles peuplant une classe sont les descendants du sorcier qui l'a inspirée. Quoiqu’il en soit, depuis sa création, Beauxbâtons départage ses élèves comme cela et la hiérarchie entre les classes est indéniable. Cependant, il n’y  pas de répartition. Les élèves entrent avec leur famille entière dans une classe et savent ainsi depuis leur naissance où ils vont atterrir. Il est cependant possible d’évoluer, un statut social pouvant changer et si une nouvelle classe doit être attribuée, c’est l’ensemble de la famille qui est déplacée, puisque cela concerne généralement tous ses membres. Toutefois, il est bien plus facile de retomber dans une classe dite inférieure que d’évoluer vers une autre. Il ne faut néanmoins pas oublier le personnel de Beauxbâtons, qui fait vivre Beauxbâtons autant que ses élèves.

Décrits comme étant la crème de la crème, les familles se trouvant dans cette classe sont tout en haut de la pyramide sociale. Ils ont un héritage conséquent depuis des générations et ont une influence non négligeable sur l’État et ses décisions, ainsi qu’une place privilégiée aux yeux de celui-ci.  S’ils sont là, ce n’est pas un hasard. Leurs ancêtres ont su faire fructifier un commerce, ont été anoblis ou avaient même le sang bleu, laissant à leurs descendants ce prestige qu’ils tentent de conserver. Quoiqu’il en soit, leur pouvoir est indéniable et une certaine fortune l’accompagne, même si elle n’est pas systématique. Il se peut donc que ceux appartenant à cette classe faisaient autrefois partie des Vauquelin et même avant des Chastain – ou évidemment, de tout autre classe. Mais l’évolution vers les Chateaubriand s’est fait au prix de longues années, parfois de siècles et aujourd’hui, les descendants présumés d’Archambaud n’ont pas énormément à faire pour garder leur place de privilégiés, même si conserver leur héritage et le transmettre font partie de leurs valeurs.  Certaines des familles composant cette classe financent même Beauxbâtons afin d’obtenir certains privilèges au sein de l’école.

Ils sont les intellectuels, les penseurs, les âmes engagées. On pourrait parler de politiciens et c’est souvent le cas, bien que leurs idées leur suffisent à entrer dans cette classe. Ils ont un pouvoir bien réel sur l’État et ont une relation particulière avec les Chateaubriand : ils assurent à ceux-ci de garder leurs privilèges tant qu’eux-mêmes conservent une place de choix en haut de l’échelle sociale. Ensemble, ces deux classes forment les dirigeant du monde sorcier français. Les Guillory tirent les ficelles et ne sont pas systématiquement d’accord avec le système politique en place, bien que cela soit rare. Ce sont des familles qui veulent faire bouger les choses et garder l’impact qu’elles ont sur la société. On retrouve dans cette classe très souvent des enfants de politiciens ou ceux qui ont l’âme de le devenir.

Nouveaux riches, c’est sans doute le terme qui les qualifierait le mieux. A la différence des Chateaubriand, leur succès est récent et ils commencent tout juste à grimper les échelons, ayant déjà aujourd’hui une position haut placée. Ce sont des ambitieux qui ont su se donner les moyens pour arriver là où ils sont et qui aspirent à avoir autant de prestige que les Chateaubriand. Eux-mêmes n’ont aucun impact sur la société, bien qu'ils soient les plus populaires pour leurs soirées mondaines. Ils profitent de leur fortune et le font savoir, faisant souvent d’eux des gens extravagants. Cependant, ils sont consciencieux et gardent des fonds afin de toujours viser plus haut, même si certains d’entre eux ont déjà une fortune plus conséquente que certains Chateaubriand. Ils ne veulent pas s’arrêter là mais contrairement à ceux en haut de la pyramide, leur succès est plus probable de s’effondrer.

Ils pourraient être ceux qui peuplent la classe dite moyenne. Ce sont les travailleurs, ceux qui font avancer la société mais qui n’ont aucun impacte autre sur celle-ci et qui n’ont pas un succès grandissant. Ce sont des fonctionnaires tout ce qui a de plus banals et qui souhaitent simplement subvenir aux besoins de leur famille. Cependant, il est assez facile pour eux de passer chez les Vauquelin, pour peu qu’ils se voient gratifiés d’un succès nouveau et de la fortune qui va avec, sans oublier l’attitude extravagante qui les caractérise. C’est cependant la classe qui serait naturellement la plus peuplée car elle vise un plus grand nombre de familles sorcières françaises. Ce sont des personnes sans histoire et qui se contentent de ce qu’ils ont, ce qui est pour la plupart d’entre eux une situation déjà aisée.

Peuplée de véritables marginaux, cette classe rassemble tous ceux qui ne rentrent pas dans le moule. On peut y retrouver des familles pauvres, bien évidemment mais cela peut s’étendre aux Chastain qui sont moins adaptés à être mélangés avec les autres. On y retrouve parfois des enfants de criminels ou simplement des parias qui ont mis à l’écart, rejetés à cause de leurs différences. Ils n’aspirent généralement pas à plus, puisque leur situation financière peut varier et la plupart ont depuis longtemps accepté leur statut de rebuts de la société. La plupart du temps,  ce sont simplement les actions d’un individu qui ont entachée l’image familiale et qui l’a fait descendre dans cette classe.

Ce groupe n'a pas été inspiré par un sorcier mais il n'en est pas moins important. A la création de Beauxbâtons, il a fallut déterminer le rôle exact du personnel et des instituteurs eux-même. Ceux-ci ont toujours été choisis avec une attention toute particulière, afin de donner aux élèves la meilleure éducation possible. Pourtant, ils viennent de toutes les classes, de tous les milieux mais ont tous en commun cette envie d'enseigner, ce désir de former ceux qui représenteront la population sorcière de France. Il n'y a évidemment pas que les instituteurs que l'on peut considérer comme faisant partie du personnel mais également tous ceux qui s'assurent du bon fonctionnement de l'académie. Allant d'infirmier à simple concierge, il y a toute une équipe qui veille au confort des élèves, sans qu'ils ne s'en rendent forcément compte.